Description
Composés de vétérans, les agêmas, ou gardes, étaient des unités d'élite au sein des armées helléniques et des diadoques. Elles apparurent tout d'abord sous Alexandre le Grand, où l'élitisme était fortement encouragé et récompensé, marquant le passage de citoyens soldats, loyaux envers l'État, à des armées professionelles, fidèles à leur général. Les agêmas d'Alexandre se développèrent certainement dans les rangs de ses compagnons, mais au fur et à mesure que ses campagnes se poursuivaient avec succès, plus d'unités de vétérans émergèrent naturellement. Connus sous le nom d'hypaspistes, ils se battaient certainement à la manière des hoplites, mais en utilisant un hoplon plus petit que leurs prédécesseurs. Leur rôle était de protéger les flancs vulnérables des phalanges de piquiers et de soutenir la cavalerie. De telles unités avaient de longues carrières, les fameux argyraspides (boucliers d'argent), par exemple, commencèrent à se battre comme mercenaires pour Eumène puis Antigone à la suite de la mort d'Alexandre, et ils servirent aussi de modèle pour les boucliers d'argent séleucides. Très appréciés pour leur expérience, de nombreux boucliers d'argent continuaient de se battre la soixantaine passée. Plus tard, les agêmas se diversifièrent, et le terme fut utilisé pour un grand nombre d'unités d'élite ou de vétérans hypaspistes, peltastes ou de cavalerie durant cette période. Ces unités arboraient souvent des honneurs de bataille ou avaient des surnoms célébrant leurs victoires ; lors du siège d'Oaeneum en 169 av. J.-C. une avant-garde de peltastes, les « nicatores » ou « conquérants », franchirent les murs.
